Le marbre rose et la griotte, sa variante, ont fourni, pour la construction de Villefranche, un matériau à la fois exceptionnel par sa dureté et sa capacité de défier le temps, et somptueux par sa couleur de son grain. L’exigüité du périmètre circonscrit par les remparts a conduit à organiser les maisons le long de deux rues principales (Saint Jacques et Saint Jean), à les étirer en hauteur et à hiérarchiser leurs façades.
Celles-ci présentent un rez-de-chaussée à grandes portes en plein cintre ou arc brisé(boutiques, écuries ou remises pour véhicules), un premier étage réservé aux activités professionnelles, et un second d’habitation, largement éclairé par une « mirande » (loggia) exposée au sud.
Quand l’espace le permet, la maison bénéficie d’un patio central, véritable puits de lumière autour duquel s’organisent des galeries en bois.
L’Eglise Romane

Villefranche étant située sur un itinéraire secondaire de pèlerinage vers
Compostelle, on ne s’étonnera pas que son église paroissiale, d’époque romane
(clocher gothique), soit consacré à Saint Jacques. Cet édifice construit en bel
appareil de marbre rose, doit son plan dissymétrique à deux agrandissements
successifs au XIIème et XIIIème siècles. Les deux portails de la façade
présentent de remarquables chapiteaux romans, œuvres de l’atelier de Saint
Michel de Cuxa, illustrés d’animaux exotiques et de créatures fantastiques
d’inspiration orientale. A gauche du grand portail subsistent les étalons des
unités de mesure utilisées par le marché aux draps qui se tenait sur la place.
L’intérieur abrite un abondant mobilier dont un Christ gisant, un Saint
Pierre et un ensemble de stalles gothiques, ainsi que de nombreux retables
Renaissance ou Baroque, dont un du grand sculpteur catalan Joseph Sunyer.
Film REGION dédié au web sur les sites Vauban de Villefranche de Conflent et Fort Libéria (PO)